« Très jeune, ils m’ont encouragée à choisir la peinture de ma chambre et m’ont appris qu’il était parfaitement normal de déplacer les meubles de nombreuses fois avant de trouver le bon agencement », se rappelle-t-elle. Elle a investi cette affinité précoce pour les intérieurs dans ses études. À l’université, ses sujets principaux étaient les beaux-arts et le commerce, ce qui « à l’époque, confie la créatrice, semblait plus pratique que l’architecture d’intérieure — ce qu’on apprend avec le temps! »

Cette expérience universitaire l’a lancée dans une voie artistique, du moins au début. Sullivan s’est construit une carrière de près d’une décennie à New York dans les galeries et les institutions d’art, à la fois dans l’organisation d’expositions et la collecte de fonds. Mais un « sentiment tenace que quelque chose manquait » ne la lâchait pas : il manquait à Sullivan son attrait originel pour les intérieurs. Les cours du soir à la New York School for Interior Design l’aidèrent à affiner ses compétences techniques ainsi qu’à mieux définir son propre style. Sa première affaire d’architecture d’intérieur se développa, dit-elle « par le bouche-à-oreille; ce qui, au départ, signifiait la famille, les amis et les amis des amis. » La persévérance porta ses fruits et, après « environ un an à travailler dans les deux mondes », observe-t- elle, elle avait « assez de projets en vue pour faire le grand saut à temps plein dans l’architecture d’intérieur. Ce fut épique, mais je ne l’ai jamais regretté! »

Avance rapide jusqu’à aujourd’hui : La créatrice est depuis revenue au Texas où se trouvent ses racines, continuant à se concentrer sur les projets résidentiels pour sa société, MB Sullivan Design, qui couvre un éventail allant des constructions nouvelles aux rénovations historiques, en passant par les projets d’ameublement et de décoration à New York, au Texas, au Nevada et en Californie. Dans le cadre de son activité, elle s’est forgé une approche spécifique, qui équilibre esthétique et fonction au quotidien, prêtant souvent une attention spéciale aux détails que les familles apprécient et attendent.

« Pour être tout à fait franche, la forme l’emporte vraiment pour moi, » déclare-t-elle. « Je ne peux pas vivre avec des objets laids et je ne le souhaite pas pour nos clients non plus! En même temps, la vie est trop courte pour se tracasser pour des objets et des matériaux précieux. La vente est facile si vous pouvez trouver cet équilibre entre forme et fonction. »

L’expérience de la parentalité a joué un rôle très concret dans son approche des considérations pratiques. « Devenir mère a assurément accru mon intérêt pour la fonctionnalité et la durabilité. [Les enfants] ont également renforcé ma certitude qu’on peut posséder de belles choses quand on a des enfants à la maison; il faut être prêt à ce que tout soit touché par des mains poisseuses! » Parfait exemple : la maison familiale de la créatrice à Austin, au Texas, est dotée de fenêtres à hauteur des tout petits.

« Notre aînée a naturellement manifesté un intérêt pour “m’aider” à ouvrir les rideaux chaque matin », explique Sullivan au sujet des stores en bois entrelacé Provenance🅫 de Hunter Douglas. « La fonction sans cordon qui répond à un simple toucher du doigt est idéale pour qu’elle acquière un peu d’indépendance sans que je fasse une crise cardiaque. » C’est une parabole amusante qui parlera assurément à tous les parents d’enfants en bas âge, mais un principe de conception essentiel entre également en jeu, affirme la professionnelle avertie. « C’est le cœur de la leçon sur la conception et l’éducation des enfants : rien ne doit être si précieux que son utilisation vous angoisse. »

Selon Sullivan, l’alliance de la forme et de la fonction implique de trouver des produits de grande qualité constitués des bons matériaux. Elle accorde en outre des points bonus parentaux aux articles sûrs pour les enfants, comme les stores Provenance qu’elle utilise chez elle. « Pour moi, la conception d’un intérieur avec des enfants se résume souvent au choix de matériaux et de méthodes de construction naturellement plus durables, comme les stores romains tissés sans cordon qu’on a utilisés chez nous. La texture et la couleur des stores sont sans tracas et la fonction sans cordon est on ne peut plus simple. Elle est si facile à utiliser pour les parents comme pour les bambins. »

En parlant de couleur et de texture, l’évolution de son activité d’architecture d’intérieur est également en partie esthétique. Très tôt, la palette de couleurs préférée de Sullivan était clairement neutre, née du souhait que ses projets restent fonctionnels et indifférents aux modes sur la durée. Elle souhaitait par ailleurs mettre en valeur des antiquités dont elle craignait qu’elles s’imposent dans une pièce si trop de couleurs étaient en jeu. Mais avec le temps et la pratique, sa palette s’est élargie et elle estime que la prochaine évolution de son style pourrait très bien être colorée : « Je suis de plus en plus attirée par des palettes de couleurs et des motifs audacieux pour mettre en valeur les trouvailles rétro rares. Le style général pourrait s’approcher d’une esthétique du type “on n’en fait jamais trop”, » déclare- t-elle. « Mais je pense que cela me va très bien! » Nous aussi.